Le recours à des outils comme ChatGPT ou Gemini devient courant chez les étudiants. Difficile alors, pour les enseignants, de distinguer un travail personnel d’un contenu généré par intelligence artificielle. Quels sont les bons réflexes pour détecter ces productions automatisées, sans tomber dans la suspicion généralisée ?
Un contenu rédigé par IA peut être repéré grâce à plusieurs indices : structure répétitive, absence d’erreurs humaines, style générique, manque de sources précises. L’utilisation d’un détecteur IA fiable, intégré à une plateforme d’évaluation, permet de renforcer cette analyse, à condition de l’associer à un regard pédagogique.
Détection de texte IA : ce que l’enseignant peut repérer lui-même
Les signaux faibles dans la rédaction
Certaines caractéristiques reviennent fréquemment dans les productions générées automatiquement. En voici quelques-unes, à observer lors d’une relecture attentive :
- Un style plat ou artificiellement fluide : les IA excellent dans la fluidité, mais peinent à adopter un ton personnel ou à insérer des nuances stylistiques.
- Des phrases trop bien construites : pas de fautes, pas de tournures maladroites… ce qui peut sembler suspect.
- Des généralisations : le contenu est souvent factuel, mais sans exemples concrets ou contextualisation pertinente.
- Une structure très linéaire : introduction, plan en trois parties, conclusion… sans surprise ni digression
Utiliser un détecteur d’IA pour affiner son jugement
Un outil d’analyse complémentaire
Les détecteurs IA reposent sur l’analyse statistique du texte : taux de prévisibilité, complexité des phrases, niveau de répétition… Ils fournissent un score de probabilité indiquant si le contenu a été généré artificiellement.
Certains outils vont plus loin en mettant en lumière les zones de texte les plus suspectes. Cela permet une lecture ciblée et un gain de temps pour les enseignants.