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Comment obtenir la certification AMF ? Tout ce qu’il faut savoir

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Illustration pour l'article de blog : comment obtenir la certification AMF ?
Par Guillaume C 12 septembre 2025

La certification AMF s’impose comme un passage obligé pour de nombreux professionnels du secteur financier. Elle valide un socle de connaissances réglementaires et techniques indispensables à l’exercice de certaines fonctions sensibles. Obligatoire dans plusieurs cas, elle peut être obtenue par deux voies : un examen officiel ou une vérification interne encadrée.

Qui doit obtenir la certification AMF dans le secteur financier

L’obtention de la certification AMF est obligatoire pour toute personne exerçant des fonctions réglementées au sein d’un prestataire de services d’investissement (PSI), d’une société de gestion de portefeuille, ou en tant que conseiller en investissements financiers (CIF).

Ces métiers pour lesquels l’examen est obligatoire

Les fonctions suivantes sont directement visées par l’exigence réglementaire :

  • Vendeur : apporte un conseil ou une information sur des produits financiers.
  • Gérant : prend des décisions d’investissement dans un cadre individuel ou collectif.
  • Négociateur d’instruments financiers
  • Analyste financier
  • Responsable de la compensation
  • Responsable du post-marché
  • RCCI : responsable de la conformité et du contrôle interne.
  • RCSI : responsable conformité des services d’investissement.

Les CIF sont également concernés, qu’ils soient dirigeants ou salariés exerçant une activité de conseil.

Obtenir la certification AMF en 2025 : format, durée et conditions de réussite

Deux parcours distincts permettent de valider la certification AMF en 2025. Le plus courant repose sur la réussite d’un examen officiel, organisé par des centres agréés.

Une seconde voie est possible pour certains professionnels déjà en poste : la vérification interne des connaissances, encadrée par l’employeur selon des règles précises.

Passer l’examen AMF en ligne ou en présentiel

L’examen peut être réalisé à distance ou en centre, selon les modalités proposées par l’organisme de formation choisi.

Le format reste uniformisé, quels que soient le lieu ou la langue de passage. C’est aujourd’hui la méthode privilégiée par les étudiants, les salariés en reconversion ou les demandeurs d’emploi souhaitant intégrer le secteur financier.

L’épreuve se présente comme suit :

  •  QCM de 120 questions,
  • durée maximale de 2 heures,
  • langue au choix : français ou anglais,
  • taux de réussite exigé : 80 % de bonnes réponses dans chacune des deux catégories du syllabus (culture financière et connaissances réglementaires).

Cette voie donne accès à une certification valable à vie, reconnue quel que soit l’employeur ou l’évolution du poste.

Vérification interne des connaissances en entreprise

Les prestataires de services d’investissement ont la possibilité de mettre en place une procédure de validation interne des connaissances minimales. Cette vérification doit suivre un cadre rigoureux établi par l’AMF, et fait l’objet de contrôles a posteriori.

Cette alternative est réservée aux salariés du groupe, et n’est pas transférable en cas de départ vers une autre entreprise. Un professionnel changeant d’établissement devra alors repasser une vérification dans sa nouvelle structure, ou passer l’examen officiel pour bénéficier d’une certification permanente.

Ce dispositif est principalement utilisé par les banques de réseau pour leurs équipes commerciales ou d’encadrement.

Ce qu’il faut réviser pour réussir l’examen AMF : l’analyse du syllabus officiel

L’évaluation repose sur un syllabus structuré en deux blocs complémentaires, mis à jour chaque année pour intégrer les évolutions réglementaires françaises et européennes. Ce référentiel constitue la base commune des compétences que doivent maîtriser les candidats à la certification.

Bloc A : culture financière et fonctionnement des marchés

Ce premier volet couvre les fondamentaux économiques et techniques nécessaires à la compréhension de l’environnement financier. Il englobe :

  •  le fonctionnement des marchés financiers, qu’il s’agisse d’actions, d’obligations ou de produits dérivés, ainsi que les mécanismes de négociation et de règlement-livraison ;
  • les méthodes de valorisation des instruments financiers et les principaux indicateurs utilisés dans l’analyse économique et financière ;
  •  l’identification des risques associés à ces produits, avec une attention portée à la maîtrise des concepts clés et à leur mise en contexte.

Bloc C : réglementation, conformité et déontologie en finance

Le second bloc porte sur l’ensemble des aspects juridiques, réglementaires et déontologiques liés à l’exercice des métiers de la finance. Il traite notamment :

  •  du cadre légal français et européen applicable aux prestataires de services d’investissement ;
  •  des règles de commercialisation, du devoir de conseil et des exigences de transparence envers les clients ;
  •  des principes de déontologie, de la gestion des conflits d’intérêts, et des responsabilités vis-à-vis des autorités de régulation ;
  •  des obligations en matière de LCB-FT, incluant les procédures à suivre pour prévenir les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.

L’ensemble de ces connaissances vise à assurer que les professionnels puissent agir en toute conformité, tout en protégeant les intérêts des clients et la stabilité des marchés.

Validité, délais et obligations liées à la certification AMF

Une fois obtenue, la certification AMF reste valable à vie, indépendamment du poste occupé ou de l’évolution professionnelle du candidat. Aucun renouvellement n’est exigé, même en cas de changement d’entreprise.

Toute personne concernée par l’obligation de certification dispose d’un délai maximum de six mois à partir de sa prise de fonction pour remplir les conditions requises. Pendant cette période transitoire, deux obligations s’imposent :

  •  le professionnel doit être encadré et supervisé de manière appropriée ;
  • aucune équivalence ne peut remplacer la certification, quel que soit le niveau d’études ou le diplôme obtenu.

Ce cadre strict vise à garantir un niveau homogène de compétences sur l’ensemble du marché, sans exception liée à l’expérience ou à la formation initiale.